Les États-Unis ont mis sur écoute Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, depuis 2004, révèle le site lanceur d’alertes, qui a publié de nouveaux documents confidentiels en partenariat avec Libération et Mediapart.
A la veille du vote final à l’Assemblée sur le projet de loi renseignement, ces nouvelles révélations de WikiLeaks, ce mardi soir, risquent de faire l’effet d’une bombe. Le site lanceur d’alertes a publié, en collaboration avec Libération et Mediapart, plusieurs documents qui montrent que les États-Unis ont espionné la présidence française depuis plus de 10 ans… Comme ils l’ont fait avec l’Allemagne.
Les trois présidents n’ont pas été les seuls à être espionnés: des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates français ont également été surveillés téléphoniquement, selon les documents confidentiels de la National Security Agency (NSA) obtenus par WikiLeaks.
« Un secret de polichinelle »
Selon Mediapart, Libération et WikiLeaks, les interceptions des services secrets américains se sont étalées au moins de 2004 à 2012. « Mais rien ne dit qu’elles n’ont pas commencé plus tôt et ne se sont pas poursuivies depuis », expliquent les journalistes.
Certes, tout le monde sait que les États-Unis espionnent depuis longtemps le monde entier, et même « ses alliés ». Mais cette fois « l’information est prouvée par des documents », justifie Mediapart. Surtout, l’ampleur de l’espionnage est révélée.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault espionnés dès mai 2012
Un rapport du 22 mai 2012 de la NSA fait par exemple clairement référence à une conversation tenue entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault le 18 mai… Soit trois jours après son élection présidentielle. Le président de la République et son Premier ministre d’alors évoquent l’organisation de « consultations secrètes » avec l’opposition allemande autour de la possible sortie de la Grèce de la zone euro.
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