Dimanche 30 août. La Rochelle. France.
Qu’on soit pour, qu’on soit contre, qu’on l’aime, qu’on ne l’aime pas, je suis en train de regarder le premier ministre français, Manuel Valls prononçant le discours de clôture de l’université d’été du PS. Ce n’est pas du contenu du discours que je vais parler, mais de la forme.
Quel force de caractère, quelle voix, quelle poigne. Quelle ténacité. Quelle autorité.
Un premier ministre en nage dans sa chemise blanche trempée.
Aucune hésitation. Aucune tergiversation. Tous les sujets sont abordés avec profondeur. On sent l’homme responsable. Il s’agit de montrer qu’on est capable de gérer un pays, qui plus est, la France.
Il défend tellement bien les valeurs de la gauche, qu’on y adhérerait sans réfléchir.
Voilà un homme politique. Voilà un chef. Voilà un ministre qui offre un programme clair en fustigeant ses opposants, tout en insistant sur certaines valeurs républicaines qui font l’unanimité de tous les français et sur lesquelles aucun compromis n’est possible.
Manuel Valls a l’étoffe d’un grand.
On sent un vrai travail derrière. Une équipe qui soutient le premier ministre. Lequel premier ministre rend hommage à son président. Une équipe qui n’a rien laissé au hasard.
Les choses sont claires.
Discours, présence, gestuelle.
Oui. Un chef ça se construit, ça se travaille, ça apprend, ça devient.
Vu comme ça, oui la politique est un art.