Des milliers de jeunes croupissent en prison pour avoir fumé un joint. Par erreur, par choix, par mimétisme ou par je ne sais quoi, des jeunes ont commis la faute d’avoir consommé un produit illicite, le cannabis. Toutefois, rappelons-le, ce produit n’est pas plus dangereux que l’alcool dont la consommation est tolérée et très peu contrôlée.
Aujourd’hui, personne n’a pu avoir le courage et l’audace de prendre la décision de changer la loi 52 et de transformer la peine de prison en une condamnation financière et autres travaux d’intérêt général. Les prisons ne s’en porteraient que mieux. Et on évitera aux jeunes fauteurs de cohabiter avec de vrais dealers et autres grands délinquants.
Le président de la république avait promis, lors de sa campagne et en s’adressant aux jeunes, de revoir la loi 52. Qu’a-t-il fait entre temps ? Rien. Absolument rien. Ça s’appelle bien des promesses électorales…
C’est vrai que la réconciliation économique ramènera plus d’argent mais surtout plus d’amis pour les prochaines élections…
Le ministre de la justice vient de réaliser que les prisons tunisiennes offraient des conditions d’incarcération indignes de la vie humaine…
A-t-il réalisé qu’il fallait absolument changer la loi 52 et les peines ? Est-il conscient qu’il y a d’autres façons de punir !
Le secrétariat d’état à la jeunesse – oui oui nous en avons un – est complètement à côté de la plaque puisqu’il prévoit de lancer un Dialogue National de la jeunesse d’ici la fin de l’année !!! Alice au pays des merveilles…
Des politiques qui s’entre-déchirent, une instance prévue pour aller vers une réconciliation nationale qui se transforme en un espace de règlement de compte, un pays qui n’arrive pas à démarrer mais surtout des décideurs qui n’écoutent pas la jeunesse à la recherche d’une once d’espoir… Et vous voulez qu’ils aient en tête la loi 52 !!! C’est certainement le dernier de leur souci.
Monsieur le ministre de la justice, jetez quand même un œil « inopiné « à la loi 52… Vous verrez que vous pourrez décongestionner les prisons et surtout éviter de produire des délinquants et dealers de laboratoire. Et vous pourrez faire de la Tunisie un pays propre si tous les jeunes emprisonnés pour avoir fumé un joint étaient condamnés à des travaux d’intérêt général et notamment le nettoyage des villes, chose qui semble impossible à réaliser par le ministre de l’environnement.