Les partis s’ingénient à drainer les adhérents et les sympathisants. Chacun à sa manière, chacun avec ses idées, chacun avec son approche. Mais, au fait, qu’en attendent les tunisiens? Qu’est-ce qu’un parti politique? Qu’est-ce qui fait son succès?
Certains diront qu’un parti c’est un programme, un projet, un positionnement. Ce n’est pas tout à fait vrai. Les électeurs ne suivent pas un programme, d’ailleurs ils ne lisent pas les programmes politiques. Ce qu’ils suivent c’est un rêve.
Un parti c’est un rêve, un rêve imaginé par une personne ou un groupe de personnes et partagé avec une cible. Les programmes sont la traduction de ce rêve en termes d’objectifs réalisables.
La politique, c’est la grande politique. Ce n’est pas le prix de la baguette. Le tunisien ne s’y trompe pas. A toutes les échéances, il a tourné le dos aux discours populistes qui voulaient le résumer à Khalti Mbarka et 3am Tahar.
Depuis 2011, on s’obstine tous à reproduire le RCD, en tant que grand parti, la fameuse expression « il Mekina ». Or ce modèle est dépassé. Les partis de cellules régionales et d’adhérents, c’est fini. Les partis modernes, ce sont des partis d’électeurs. C’est un positionnement et un message politique clair qui permet de capter un électorat de base qui croit à un rêve, électorat à développer au moment des échéances électorales.
Aujourd’hui, sur la scène politique tunisienne, qui rêve? Qui fait encore rêver?
Ahlem HACHICHA