Par Zouhair BEN JEMAA
Il y a un vent de désespoir populaire qui souffle sur l’opinion. Au bout de sept ans de baratin des politiques, la corruption est devenue un passage obligé et l’opacité une règle de gouvernance ! Cette corruption que le gouvernement avait juré éradiquer, monsieur Chahed avait même lâché le mot : la prison pour les coupables. Et bien, le mal a métastasé, et les affaires se révèlent au quotidien. Nous avons l’impression que les politiques se moquent des indignations, qu’ils se moquent des recommandations des sages et des personnes ressources.
L’administration est bourrée de nouveaux recrus, pas forcément qualifiés, et est peu encline à se remettre en cause. La maison de l’UGTT fait des siennes, la maison des malfaiteurs fait des siennes, et le gouvernement, avec un record historique d’incompétents, a peur de bousculer la coalition. Cette coalition qui nous gouverne est composée d’une raclure de partis tous dominés par les affaires, elle laisse délibérément de côté les questions urgentes qui se posent à notre pays ! Il n’y a plus de scrupules, il n’y a que les larmes des pauvres et les lamentations des impotents.
Les exemples les plus éclatants du mépris avec lequel nos dirigeants traitent les citoyens nous viennent des professionnels de la santé qui perdent le goût de rendre service, qui n’ont plus envie de foncer. Ces exemples nous viennent des entrepreneurs qui n’ont ni confiance, ni visibilité pour investir et s’investir. Quant aux citoyens, ils ont tous l’air d’adhérer au nouveau parti qui porte le nom de « tout est foutu » ! Ceux qui ont de la mémoire se souviennent des promesses de campagne du chef de Nidaa, celui qui avait dit la patrie avant les partis. Nous avons l’impression aujourd’hui que pour lui, peu importe l’état du royaume, pourvu qu’il en soit le Roi !
Le discours de nos pseudo-élites est détestable, il tourne trop autour de l’argent qui corrompt, l’argent qui pourrit les consciences et conduit à la traitrise de la patrie. Or, nous savons qu’il n’y a pas de démocratie avec des élites malhonnêtes. Le pays avance en sens unique vers la médiocrité tête en bas. Avec ce voile de silence que le gouvernement abaisse à la face de l’opinion, la radicalisation a de beaux jours devant elle ! Victor Hugo disait que « la République affirme le droit et impose le devoir » ! Le peuple qui se sent trompé et méprisé, se met en colère, et rien ne peut arrêter un peuple qui se lève pour ses droits !