jeudi 21 novembre 2024
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Les Apôtres de la terre brûlée

Par Zouhair BEN JEMAA

Qui va faire entendre à ces ineptes que la mère patrie est blessée dans sa chair et qu’elle risque la paralysie ? Nombreux sont ceux qui tirent à boulets rouges sur les institutions sans s’inquiéter que nous puissions être en proie à une guerre civile. Ces squatteurs de plateaux de télévision et de studios de radios, débitent un tissu de mensonges et des refrains dévastateurs tout en menant une vie de princes, sans jamais nous expliquer d’où viennent leurs ressources financières. Des égoïstes et des aigris qui fanfaronnent des slogans populistes pour ajouter du doute au doute sans jamais réussir à créer cette vague citoyenne qui, espèrent-ils, viendrait bousculer l’équilibre politique. Mais ces hypocrites réussissent à mettre à mal la crédibilité de nos gouvernants qui gagneraient à s’attaquer au fléau de la corruption ! Ces promoteurs de la haine arrivent à semer le doute chez nos concitoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Deux freins empêchent nos responsables politiques de faire bouger les choses : l’incompétence de certains de nos ministres qui n’ont aucune capacité à maîtriser leurs sujets, et la prolifération de la corruption qui prive les élites de retrouver la confiance du peuple.

Les apôtres de la terre brûlée surfent sur la fracture sociale qu’ils savent pourtant difficile à contenir dans le contexte actuel. Et au lieu de proposer comment surmonter les divisions et raccommoder les déchirures entre Tunisiens, au lieu de contribuer à effacer les rancunes, les gueulards soufflent sur les braises et invitent les populations à descendre dans la rue sans mesurer les conséquences de leur niaiserie ! On voit bien la passerelle installée entre l’islamisme droitier et les résidus d’un Nida qui, bien qu’agonisant, prétend encore être le propriétaire de la patente. Ces deux frères ennemis nous bassinent pourtant avec leur entêtement à vouloir continuer à nier l’évidence de leurs faux pas du passé. Notre situation nous dicte de nous unir autour d’un Smig de bonne gouvernance. Une charte élaborée par la société civile, et appliquée par les politiques unis autour d’un objectif de salut public, qui sache communiquer avec le chômage de masse et les inégalités régionales. Si on veut prétendre à une seule Tunisie, il va falloir à nos investisseurs de quitter leur confort douillet et aller partager, de temps en temps,  la vie des régions délaissées. Il va falloir mettre à plat les dossiers énergétiques et permettre à la société civile d’y fourrer son nez pour faire taire une fois pour toutes tous les hystériques sur la question ! Que l’on se mette d’accord sur une stratégie de guerre contre la corruption qui, ne l’oublions pas, est une responsabilité collective, que l’on rassure le désarroi, que l’on propose une visibilité pour neutraliser ensemble les ennemis de la nation !

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