Par Hédi CHAKER
La faible participation des sécuritaires au scrutin municipal interpelle à plus d’un titre.
Elle s’explique par un désintérêt évident pour la vie politique, mais également elle reflète un désenchantement certain envers notre personnel politique… voire même une défiance.
Et c’est inquiétant pour notre jeune démocratie tant ce phénomène risque de s’étendre à l’ensemble de la population en âge de voter.
Et c’est loin d’être une surprise tant nos politiciens ont tout fait pour perdre le contact avec la réalité du tunisien.
Depuis 2011, les politiques mises en oeuvre se caractérisent par un amateurisme décevant, un flou passe partout, un opportunisme dangereux et une absence totale de vision à long terme…le tout saupoudré d’ambitions personnelles et de petits arrangements mesquins.
Les crises économique, financière et sociale, la perte de nos valeurs, les plans de rigueur inefficaces, les collusions entre hommes politiques, milieux d’affaires et autres barons de la contrebande, sont autant d’atteintes aux espoirs d’un pays qui ne demandait qu’à croire en ses rêves.
Ce gâchis est de nature à nous mener tout droit vers ce que les spécialistes nomment « une démocratie à basse intensité ».
Une démocratie dans laquelle les citoyens renoncent petit à petit à aller voter et où ses représentants sont élus par un petit nombre d’électeurs.
Cette évolution serait bien évidemment dangereuse.
Parce que peu importe pour qui le citoyen votera… le sort du pays serait décidé par les marchés, les bailleurs de fond et les puissants de tous bords et non par des représentants mal élus.
Alors mobilisons-nous et allons voter !
Votons pour la Tunisie… elle le mérite.