jeudi 21 novembre 2024
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Mon édito … par Myriam Belkadhi

De l’alcool à brûler à la machine à tuer..

Ce qui s’est passé avec le groupe de jeunes de Hajeb El Ayoun qui se sont saoulés avec un mélange d’alcool et de méthanol est tout à fait emblématique de ce qui se passe en Tunisie actuellement.

Des jeunes livrés à eux-même, sans loisirs, sans but, sans espoir, sans culture, sans éducation; le seul et unique moyen d’oublier la misère dans laquelle ils vivent est cette recherche d’un paradis artificiel qui s’avère être un enfer.

Les psychotropes en tous genres circulent dans tout le pays, du nord au sud , et ne sont pas l’apanage des gens riches; et l’alcool à brûler est le compagnon des soirées misérables.

Sans parler de la pédophilie, des viols, de l’inceste et des suicides dont le taux le plus élevé rappelons-le est détenu par le gouvernorat de Kairouan.

Le drame de Hajeb El Ayoun est loin d’être le premier ( il a peut-être attiré l’attention cette fois-ci vu le nombre des morts et des personnes gravement atteintes ). Il est le signe du désespoir extrême dans une société hypocrite. Une société où tout le monde se voile la face et se détourne des vrais problèmes qui sont économiques, sociaux et culturels.

Des jeunes à la recherche d’un semblant de bonheur se trouvent embarqués sur les routes de la mort ( dans tous les sens du terme), au vu et au su de tous!

Le désordre et le crime sont en général liés, il faut y ajouter le manque d’encadrement, ce qui enclenche une spirale négative.

Tout ceci traduit la démission de l’état dans son rôle majeur celui de trouver les mécanismes et les solutions idoines pour le bien-être de la communauté.

Bien sûr soutenir Sarraj ou Haftar semble être plus important que trouver des solutions à une population perdue.

Nous vivons au cœur d’un grand carnaval, où les gens portent des masques, se mentent les uns aux autres, s’échangent des rôles pourvu que les privilèges soient maintenus.

Tout va mal , tout va de travers et ce qui s’est passé avec cette maudite soirée arrosée est à l’image du pays qui n’arrive pas à trouver sa voie.

Quand il n’y a pas de boussole, ça donne le tournis. Même effet recherché par l’alcool ou les drogues pour certains.

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