Ruth Bader Ginsberg, 85 ans, plus connue sous ses initiales, RBG, est l’une des quatre juges progressistes sur les neuf que compte la Cour Suprême des États Unis ou elle a été nommé par le Pt Clinton en 1993. Elle en est également la doyenne. Elle est devenue depuis l’icône vivante du féminisme américain. RBG a changé la vie des américaines en s’attaquant frontalement aux discriminations sexistes dans le monde du travail et dans la société en général, avec pour seul arme le droit ! Cette juriste à la personnalité affirmée et au courage exemplaire a surmonté quatre cancers dans sa vie. Et elle continue à siéger à la Cour malgré ses séances de chimiothérapie…
Un documentaire poignant, « RBG- héroïne, icône et dissidente » lui a été consacré. Si vous avez l’occasion de le visionner, n’hésitez pas.
Son parcours exceptionnel est à lui seul un combat contre le sexisme.
RBG est née à Brooklyn, au sein d’une famille juive qui l’encourage à atteindre l’excellence dans ses études à Harvard puis à la Colombia Law School. Elle s’y impose malgré le machisme ambiant qui y règne. À Harvard elle doit même faire face à l’hostilité du doyen.
Enseignante et avocate elle se bat contre les discriminations sexistes avec une détermination rare.
Elle même a pu mesurer la difficulté d’intégrer un cabinet d’avocats dans cette Amérique des années 60/70.
En 1972, RBG fonde le Women’s Rights Project, une association qui travaille sur les cas de discriminations sexistes.
Elle fait valoir six cas de discrimination devant la Cour Suprême entre 1973 et 1976. Et remporte cinq victoires !
Devenue magistrate, à chacune de ses décisions, elle prend bien soin d’expliquer pourquoi les discriminations contre les femmes affectent la société toute entière : »il fallait faire comprendre à ces hommes qui aiment leurs femmes, qui protègent leurs femmes…qu’ils les empêchent d’avoir ce qu’ils avaient eux : le pouvoir ! »
À la question « à quel moment estimerez-vous qu’il y a suffisamment de femmes à la Cour Suprême », RBG répond : » quand elles seront neuf ! Certains s’offusquent, mais personne ne trouvait rien à redire quand il y avait neuf hommes à la Cour Suprême ! »
À la question « à quel moment estimerez-vous qu’il y a suffisamment de femmes à la Cour Suprême », RBG répond : » quand elles seront neuf ! Certains s’offusquent, mais personne ne trouvait rien à redire quand il y avait neuf hommes à la Cour Suprême ! »
RBG, la championne de la cause des Américaines, vient de s’éteindre à l’âge de 87 ans.
Juge à la Cour Suprême jusqu’à son décés, elle y incarne le progressisme à contre-courant de l’idéologie du gouvernement actuel.