Depuis 2011, le pays avance essentiellement à coup d’initiatives de toutes sortes pour sortir de situations conflictuelles.
D’emblée, il faut admettre que si on est à chaque fois à la recherche de compromis comme moyen de sortie de crise, c’est que rien ne va (ou presque). Et on a beau parler de rapprochement, de compatibilité, d’entente…la vérité est qu’on se contorsionne pour trouver des solutions impossibles. Au risque de nous répéter (ça en devient lassant d’ailleurs), rien ne va changer puisque il y a eu un mauvais voire un faux départ.
Il est temps maintenant de passer aux vraies solutions.
Les chiffres, tout le monde les connaît ! Le pays est à la limite du «dépôt de bilan». Et la majorité des tunisiens en sont conscients. S’asseoir à une table pour chercher une nouvelle fois comment sortir de la crise est une hérésie. Un seul objectif à un éventuel dialogue national : changer ce qui a été la cause du marasme. Il faut arrêter les rafistolages et les raccommodages. Des heures et des heures de réunions pour accoucher d’une feuille de route qui va aider les partis responsables de la faillite du pays à se refaire une virginité ne mènera à rien. 65 ans après l’indépendance et le système politico-économique mis en place par Bourguiba, il est grand temps de comprendre qu’il a atteint ses limites. À tous ceux qui crient c’était mieux avant, il faut qu’ils sachent que cet avant est dépassé, fini, terminé. A ceux qui veulent changer la physionomie de la société, ils doivent savoir que c’est peine perdue. A ceux qui n’arrivent pas à dépasser les querelles byzantines, il faut qu’ils comprennent qu’ils perdent leur temps et leur énergie. Tout doit changer et tout doit être réinventé. Je ne cesserai de le dire. Nous sommes las des manigances et des coups tordus. Las des disputes de chiffonniers. Las des loups qui se font passer pour des agneaux. Certains ont pris conscience de leurs erreurs et de leur limite et se sont retirés de la scène politique même s’ils continuent à parler et donner leurs avis.
D’autres persistent et s’attachent faisant fi du rejet et du dégoût qu’ils suscitent. Le général de Gaulle a su quitter la scène quand les français lui ont dit on ne veut plus de vous. Il est parti et il s’est tu. A jamais.
Nous nous sommes laissés guider par les forces étrangères et autres organisations en tout genre. Maintenant ça suffit. L’argent coule à flots. Mais malheureusement pas à bon escient. Oui à l’aide étrangère mais dans l’intérêt du pays et non des partis! Il faut se rappeler que la Tunisie dérange et attire.
C’est le paradoxe. Un pays qu’on veut réduire à néant mais en même temps c’est un pays qui offre tellement d’opportunités. Consciences vives du pays, réveillez-vous ! Posez-vous autour d’une table et sortez un manifeste commun. Arrêtez ces initiatives éparpillées qui ne mèneront à rien. Le pays se perd entre les ignorants et les charognards. Il est grand temps de remonter la pente . Et n’oublions pas, la première des vertus est le dévouement à la patrie.